Il existe plusieurs solutions naturelles pour soulager les règles douloureuses, et la phytothérapie en fait partie. Faire confiance aux plantes pour se soigner, c’est dans l’air du temps, mais c’est aussi une pratique ancestrale qui se transmet au fil des générations pour faire face aux dysménorrhées (le nom scientifique des douleurs menstruelles).
Les origines de la phytothérapie et son utilité pour réduire l’impact des règles douloureuses sont ici abordées. Elles sont enrichies de quelques recettes et indications de posologie pour permettre à chacune de s’en approprier les bienfaits et finalement mieux vivre son cycle féminin.
Le terme « phytothérapie » est composé de deux mots grecs : « therapeuo » qui signifie soigner, et « phytos » qui signifie « plante ». Le principe de la phytothérapie consiste donc à soigner grâce aux principes actifs contenus dans les végétaux.
Avec l’avènement de la médecine moderne, le soin par les plantes pratiqué par les herboristes a peu à peu disparu du paysage. Mais il signe un vrai retour en force depuis une dizaine d’années, et des thèses de pharmacie lui sont même consacrées1.
En phytothérapie, les médicaments sont souvent constitués à partir de teintures mères. Il s’agit de solutions à base d’alcool dans lesquelles les plantes sélectionnées ont macéré pendant plusieurs semaines. Elles sont ensuite filtrées et consommées sous forme de gouttes.
Certaines femmes préfèrent avoir recours à des médicaments solides ou semi-solides comme les comprimés, les granules ou les gélules et les capsules d’huiles végétales, également développés par les acteurs de la phytothérapie.
Les thés et les tisanes à infuser dans l’eau chaude représentent une troisième alternative : les bienfaits des plantes se conjuguent alors à celui de la chaleur pour soulager les dysménorrhées.
Les infusions de feuilles séchées ou de poudres issues d’épices moulues et de graines sont donc souvent privilégiées lorsque l’on a recours à la phytothérapie en vue d’apaiser les règles douloureuses. D’autres options, comme les capsules à base d’huiles d’onagre et de bourrache par exemple, extraites en pression à froid, sont également recommandées et efficaces chez de nombreuses femmes.
Lors du syndrome prémenstruel ou pendant les règles, les symptômes de douleurs les plus fréquents sont les crampes utérines, les ballonnements, les nausées, la sensation d’avoir les seins lourds ou encore l’irritation du système digestif.
Les plantes connues pour leurs effets antispasmodiques et anti-inflammatoires sont alors des alliées de taille.
Parmi les plantes présentant la meilleure efficacité antispasmodique et anti-inflammatoire, on peut citer :
Certaines plantes, c’est le cas de l’achillée millefeuille, permettraient de bloquer partiellement la fabrication des œstrogènes, dont la variation pendant le cycle féminin est connue pour être source de douleurs1.
1 : Pour beaucoup, les infusions de camomille sont assimilées à une boisson du soir réconfortante et apaisante. C’est tout à fait vrai et ses vertus vont encore au-delà… La camomille a un effet antispasmodique très efficace, qui joue non seulement sur les crampes au niveau de l’utérus, mais aussi de l’intestin.
La recette ?
Les infusions de camomille en sachet sont faciles à trouver dans le commerce. Pour utiliser cette fleur séchée « en vrac », verser 3 cuillères à café de feuilles de camomille dans une tasse d’eau bouillante puis laisser infuser et tiédir 20 minutes avant de la consommer.
2 : Les feuilles de framboisier ne possèdent pas la douceur acidulée de ses fruits, mais libèrent des actifs anti-inflammatoires très efficaces lorsqu’elles sont infusées, et favorisent la relaxation musculaire. Elles amenuisent donc l’intensité des crampes utérines, et contiennent aussi une forte concentration de vitamines C, E, A, B souvent bienvenues pour retrouver de l’énergie lorsque les douleurs de règles s’intensifient.
La recette ?
Placer l’équivalent de 2 cuillères à café de feuilles de framboisier dans une tasse. Versez de l’eau bouillante et laissez infuser 10 minutes.
3 : La sauge est un autre incontournable du traitement des règles douloureuses par la phytothérapie. Ses propriétés sont également antispasmodiques et anti-inflammatoires2 . Il est possible de la consommer en complément ou en alternance des autres végétaux présentés, pour varier les goûts et ne pas se lasser.
La recette ?
Doser 1 cuillère à café de feuilles de sauge concassées, à infuser 10 minutes dans l’eau frémissante. Filtrer le mélange et déguster.
Boire 3 à 4 tasses par jour pendant la période où les dysménorrhées sont les plus gênantes suffit souvent à apaiser les crampes menstruelles et autres maux du cycle féminin.
D’autres solutions non-médicamenteuses, comme l’électrothérapie, peuvent être testées en remplacement ou en complément de la phytothérapie. Le patch URGOGYN, qui utilise la technologie d’électrothérapie TENS s’avère par exemple efficace chez 92% des femmes l’ayant essayé3.
Le patch URGOGYN rend la technologie TENS (Neurostimulation Electrique Transcutanée) accessible à toutes, pour apaiser les règles douloureuses et les douleurs pelviennes chroniques. Et si c’était le moment de l’essayer ?
(1) https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01188820/document
(2) https://www.vidal.fr/parapharmacie/phytotherapie-plantes/sauge-officinale-salvia-officinalis.html
(3) Essai clinique monocentrique, contrôlé, randomisé en double aveugle et cross over versus Sham (dispositif placebo), destiné à évaluer l'efficacité et la tolérance d'un dispositif de stimulation nerveuse électrique transcutanée (TENS) chez 37 femmes présentant une dysménorrhée primaire, 2020