La cryothéraphie (ou thérapie par le froid) fait souvent parler d’elle, mais l’on connaît moins l’autre versant des traitements dits thermiques comme la thérapie par le chaud. La chaleur constitue pourtant une vraie solution face aux crampes menstruelles et à l’ensemble des manifestations des dysménorrhées (les règles douloureuses). Des explications scientifiques aident à comprendre son action sur la sphère gynécologique…
La thérapie par le chaud est une méthode d’apaisement de la douleur connue depuis l’Antiquité et fondée sur des mécanismes physiologiques concrets :
La chaleur réduit donc la perception des spasmes au niveau de l’utérus provoqués par les crampes menstruelles en aidant le corps à se décrisper. L’application d’un objet chaud sur le dos permet aux femmes d’accéder à un état de décontraction musculaire avec à la clé, un soulagement quasi-instantané lorsque les dysménorrhées irradient jusqu’à la zone lombaire.
Au-delà son effet décontractant, la chaleur joue un rôle d’analgésique (ou anti-douleur), car elle désactive dans l’organisme une part des récepteurs de la douleur1.
Il existe plusieurs façons naturelles ou technologiques d’utiliser la thérapie thermique face aux dysménorrhées…
Beaucoup voient la bouillotte comme un accessoire daté, voire démodé. Ses vertus sont pourtant indéniables, car lorsqu’elle est placée sur le ventre au-dessus du pubis ou sur le bas du dos, elle permet une détente rapide des crampes menstruelles.
Des alternatives à la bouillotte d’eau chaude sont disponibles dans le commerce ou peuvent être fabriquées chez soi. On parle alors de bouillottes sèches, remplies de graines (lin, lavande, épeautre, riz…) et à réchauffer au micro-ondes.
D’autres modèles sont spécialement conçus pour les douleurs lombaires menstruelles. Ils épousent la forme du bas du dos et permettent une application optimale de la chaleur sur la zone douloureuse.
Les effets de l’eau chaude et de la vapeur entraînent une relaxation profonde du corps. Bien sûr, tout le monde ne dispose pas d’une baignoire à domicile, mais l’utilisation d’un jet d’eau chaude appliqué en direction du bas du ventre ou de la zone lombaire présente les mêmes bénéfices face aux douleurs menstruelles.
La thérapie par le chaud fonctionne par l’extérieur, mais aussi par l’intérieur du corps. Les tisanes ou les thés recommandés par les phytothérapeutes dans le cadre du traitement des douleurs de règles participent à l’amélioration du transit intestinal et à l’apaisement des crampes utérines grâce aux propriétés anti-inflammatoires des plantes infusées. Elles améliorent aussi la circulation sanguine pour finalement minimiser plusieurs symptômes associés aux règles douloureuses.
À noter : si certaines boissons chaudes sont recommandées, le café a un effet irritant qui peut démultiplier les crampes abdominales.
D’autres dispositifs techniques de thérapie par le chaud ont des vertus apaisantes sur les douleurs de règles. Parmi eux, les patchs chauffants sont souvent préconisés pour les rhumatismes et l’arthrose, mais ils fonctionnent également pour les maux du cycle féminin.
Ils peuvent être à usage unique ou réutilisables. L’activation de la chaleur s’effectue alors en le pliant, et il suffit de le plonger dans l’eau frémissante pour le recharger afin de l’utiliser à nouveau.
Les innovations se succèdent pour réduire les douleurs de règles. L’électrothérapie compte parmi les solutions efficaces qui s’imposent peu à peu dans le quotidien des femmes souffrant de dysménorrhées. Le patch URGOGYN est l’un de ses ambassadeurs : il se positionne sur l’abdomen au niveau du bas ventre et diffuse des impulsions électriques indolores pour un soulager rapidement l’utilisatrice2.
Si les douleurs menstruelles persistent malgré différents traitements testés, une consultation avec un gynécologue ou un médecin généraliste peut permettre d’en identifier la cause et de mettre en place une solution mieux adaptée.
(1) Article de l’University College London, https://www.sciencedaily.com/releases/2006/07/060705090603.htm
(2) Efficacité dès 20 minutes d’utilisation, Essai clinique monocentrique, contrôlé, randomisé en double aveugle et cross over, versus Sham (dispositif placebo), effectué sur 37 femmes présentant une dysménorrhée primaire. Étude réalisée sur les programmes 1 et 2 par le CIC CEN Experimental à Dijon en 2020