Il existe de nombreuses solutions, naturelles ou non, pour soulager de manière efficace les douleurs liées aux menstruations. Les huiles essentielles (HE) peuvent en faire partie, à condition de savoir quels extraits de plantes vont être les plus efficaces pour combattre les dysménorrhées (ou règles douloureuses) et de les manipuler avec précaution. Petit tour d’horizon…
La distillation des plantes pour en obtenir l’huile essentielle permet de soigner différents maux, dont les douleurs de règles, grâce à des molécules naturelles. Mais en raison de leur haute concentration en substances actives, ces huiles doivent être utilisées avec modération.
Les dysménorrhées se traduisent par de nombreux symptômes dont les plus récurrents sont les crampes menstruelles, les douleurs lombaires, les nausées et les ballonnements. Les contractions de l’utérus visant à évacuer le sang vers le vagin et l’inflammation des tissus liée aux changements hormonaux en sont les principales causes.
C’est ici que l’aromathérapie entre en jeu : les huiles essentielles peuvent minimiser l’effet inflammatoire et les spasmes associés à ces manifestations.
Les huiles essentielles aux propriétés anti-spasmodiques et anti-inflammatoires seront les plus efficaces. Elles peuvent être utilisées en complément de celles favorisant la relaxation et la baisse du niveau de stress qui aideront certaines femmes à lutter contre la crainte anticipée des douleurs de règles.
Les vertus antispasmodiques de cette plante herbacée vivace s’avèrent extrêmement efficaces. Elle a toute sa place parmi les principales huiles essentielles à utiliser en cas de douleurs gynécologiques.
Comment l’utiliser ? Mélanger 3 gouttes d’huile essentielle d’estragon à 3 gouttes d’huile végétale (amande douce, noyaux d’abricot, macadamia, bourrache…), puis masser l’abdomen sur la zone douloureuse 3 à 6 fois par jour.
Elle est efficace en phytothérapie et consommée sous forme de tisane. Elle l’est aussi en aromathérapie : à la même plante, les mêmes effets… La sauge est un autre anti-spasmodique de choix. De plus, elle aide à la régulation de la production d’œstrogènes1 et est donc particulièrement indiquée dans le traitement des douleurs de règles.
Comment l’utiliser ? Mélanger 5 gouttes d’HE de sauge à 10 gouttes d’HE végétale. Masser le bas-ventre trois fois par jour.
L’exotisme du nom de l’ylang-ylang semble évoquer de manière immédiate le bien-être, et le hasard fait bien les choses, car son huile essentielle est un anti-inflammatoire doublé d’un anti-spasmodique.
Comment l’utiliser ? Mélanger 4 gouttes d’HE d’ylang-ylang à une cuillère à café d’huile végétale, et effectuer un massage du bas-ventre.
La dimension psychologique des douleurs de règles est une réalité. Et lorsqu’on a l’habitude d’avoir mal, l’anticipation du mal-être et de la sensation d’inconfort peut venir intensifier les symptômes physiques.
Recourir à l’huile essentielle de bergamote à la fin de la première phase du cycle menstruel, donc avant l’ovulation, peut aider à diminuer le niveau de stress et d’anxiété. Moins de stress, c’est aussi une meilleure tolérance face aux crampes menstruelles par exemple.
Comment l’utiliser ? Ajouter 4 à 5 gouttes d’HE de bergamote au mélange à base d’HE d’estragon.
Pour compléter ce panorama, certaines huiles essentielles sont aussi reconnues pour leurs bienfaits antispasmodiques :
L’effet des huiles essentielles peut être puissant et leur utilisation est par exemple déconseillée chez les femmes enceintes. Si les thérapies naturelles constituent une alternative ou un complément très intéressant aux médicaments, une visite médicale chez un généraliste ou votre gynécologue s’impose lorsque les douleurs de règles sont intenses et se répètent au fil des mois.
Dans le cas où aucune pathologie à l’origine des dysménorrhées n’est détectée, les professionnels de santé peuvent orienter les femmes vers d’autres solutions innovantes comme l’électrothérapie, à l’image du patch URGOGYN permettant une réduction de 50% des douleurs chroniques menstruelles, dès 20 minutes d’utilisation2.
(1) https://www.vidal.fr/parapharmacie/phytotherapie-plantes/sauge-officinale-salvia-officinalis.html
(2) Essai clinique monocentrique, contrôlé, randomisé en double aveugle et cross over, versus Sham (dispositif placebo), effectué sur 37 femmes présentant une dysménorrhée primaire. Étude réalisée sur les programmes 1 et 2 par le CIC CEN Experimental à Dijon en 2020