Consulter son médecin traitant est toujours un bon réflexe lorsque les douleurs de règles sont intenses et compliquent le quotidien. Il s’assurera que les symptômes menstruels décrits ne sont pas liés à une maladie à traiter spécifiquement, comme l’endométriose par exemple.
Mais l’absence d’un diagnostic précis ne doit pas faire renoncer les femmes à soulager leurs douleurs si les solutions médicamenteuses de la médecine conventionnelle ne leur conviennent pas. Différentes médecines alternatives peuvent s’avérer efficaces : revue des disciplines existantes et des possibilités qu’elles apportent.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime qu’il existe 400 types de médecines non-conventionnelles. En France, l’Ordre National des Médecins ne reconnaît officiellement que 4 MAC (Médecines Alternatives et Complémentaires) :
Si elles inspirent parfois la méfiance, elles connaissent en même temps un essor phénoménal. 40% des Français auraient recours aux MAC, selon l’Ordre des Médecins.
Les granulés d’homéopathie font partie du quotidien de très nombreux Français. Contre le stress, les rhumes ou certaines allergies… leurs utilisations sont très variées. Les principes actifs qu’ils contiennent sont d’origine végétale, minérale ou animale, puis très fortement dilués avant d’être transformés en petits comprimés sphériques.
En cas de dysménorrhées (donc de règles douloureuses), l’homéopathie peut permettre de limiter la sensation de crampes utérines et les douleurs lombaires, mais aussi de lutter contre la fatigue, les maux de tête et l’irritabilité.
Il faut savoir que le principe de base de l’homéopathie est de traiter chaque individu de manière particulière. Le praticien devra d’abord prendre connaissance des symptômes précis dont fait état sa patiente et évaluer son état de santé général avant d’envisager un traitement homéopathique personnalisé.
La mise en place d’un suivi régulier avec le praticien prescripteur permettra d’ajuster le traitement et sa posologie en fonction de l’évolution des symptômes. Les pharmaciens peuvent aussi fournir de précieuses recommandations pour le traitement homéopathique des dysménorrhées.
Cette médecine traditionnelle chinoise aurait aussi un impact bénéfique sur les syndromes prémenstruels (regroupant les douleurs et inconforts apparaissant avant les premiers saignements), et sur les symptômes des règles douloureuses.
L’acupuncture a pour objectif de faire circuler l’énergie du corps en allant stimuler des points précis le long de « canaux » qui le traversent, et que les praticiens appellent méridiens. C’est donc en travaillant sur ceux du foie, de la rate et du rein qui parcourent la zone pelvienne, que l’acupuncteur parvient à réduire les sensations de fortes crampes.
Concrètement, il travaille à l’aide de très fines aiguilles qu’il plante au niveau des points d’énergie. La sensation ressentie est celle d’un léger « pic », totalement indolore, les aiguilles étant insérées à la surface de la peau et non en profondeur.
La durée et la fréquence des séances à prévoir sont évaluées par chaque praticien, en fonction des symptômes de la patiente et de leur évolution.
L’ostéopathie connaît un profond engouement en France. Avec près de 30 millions de consultations par an2, les ostéopathes font partie désormais des référents santé reconnus.
Si vous souffrez de dysménorrhées qui se manifestent par des crampes menstruelles , des ballonnements, une sensation de jambes lourdes ou des maux de tête, vous pouvez aller consulter un ostéopathe. Il cherchera à redonner la mobilité nécessaire à l’ensemble des tissus de votre corps en appliquant des pressions dont l’intensité varie en fonction des professionnels, et de leur formation.
Au sein du cabinet d’ostéopathie, chaque symptôme des règles douloureuses est donc considéré comme un aspect à traiter, sans jamais perdre de vue la globalité du corps et l’environnement dans lequel évolue la patiente.
Les traitements d’ostéopathie sont généralement assez courts : 2 à 3 séances (d’une heure environ) peuvent suffire. Selon le ressenti et l’évolution des douleurs de règles, l’ostéopathe indique s’il est nécessaire de revoir sa patiente, et à quelle fréquence.
Première étape : sélectionner un acupuncteur, ostéopathe ou homéopathe diplômé, qu’on reconnaîtra par la mention « D.O » sur leur plaque. Pour exercer en France ces professionnels doivent obligatoirement avoir suivi une formation reconnue par l’État. Il est d’ailleurs tout à fait possible de vérifier sur internet que l’école mentionnée existe réellement.
Chacune peut aussi s’appuyer sur les recommandations de son entourage, et joindre le praticien par téléphone, même rapidement, afin de s’assurer que « le courant passe » avant de programmer un premier rendez-vous.
Il existe de nombreuses solutions pour calmer les dysménorrhées sans recourir aux médicaments conventionnels. Elles sont plus ou moins efficaces selon les femmes et les symptômes dont elles souffrent. De l’utilisation de la chaleur à la phytothérapie en passant par l’usage des huiles essentielles et le yoga … à chaque discipline ses bienfaits. L’électrothérapie TENS est une solution non médicamenteuse qui diminue les douleurs aïgues ou chroniques.
(1) La mésothérapie fonctionne par injection locale et superficielle d’une faible dose de médicaments à l’endroit précis où la douleur est ressentie.