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Le vaginisme : définition, causes et solutions

Le vaginisme est un trouble sexuel fréquent qui reste méconnu et entouré de tabous. Or, il est important de pouvoir en parler avec un professionnel de santé car des solutions existent.

Qu'est-ce-que le vaginisme ?

Le vaginisme est défini comme une contraction involontaire des muscles du périnée (zone musculaire située dans le petit bassin avec en avant le pubis et en arrière le coccyx et le sacrum). Ce spasme des muscles pelviens fait que le vagin ne s’ouvre pas, ce qui rend la pénétration impossible lors d’un rapport sexuel mais empêche aussi l’introduction d’un spéculum lors d’une visite gynécologique ou d’un tampon hygiénique.

Le vaginisme se distingue de la dyspareunie qui est définie comme des douleurs pendant les rapports sexuels -de façon superficielle, au niveau de la vulve ou profonde dans la région du pelvis- mais qui ne rend pas la pénétration impossible. Nous n’avons pas de chiffres de la prévalence du vaginisme chez les femmes en France (l’étude d’une sage-femme fait une estimation de 7 à 15% des femmes qui en souffriraient)1. En revanche, le Dr Geoffroy Robin, gynécologue médical au CHRU de Lille et secrétaire général du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) que nous avons interviewé rapporte que le vaginisme représente un quart à un tiers des consultations de sexologie chez les femmes. Le vaginisme est donc assez fréquent et est probablement sous-diagnostiqué car le sujet reste tabou.

Il existe deux types de vaginisme

On distingue deux types de vaginisme : le vaginisme primaire et le vaginisme secondaire.

Le vaginisme primaire

Le vaginisme primaire est le plus fréquent. Il apparaît dès les premiers rapports sexuels qui sont souvent impossibles et correspond à un mécanisme de défense inconscient. Ce phénomène a souvent une origine psychologique. Il peut être lié à une mauvaise connaissance de son corps, une vision erronée des organes féminins, parfois un dégoût non conscient de la sexualité, du côté animal du corps. C’est parfois aussi la conséquence d’une éducation qui culpabilise les plaisirs du corps.

Le vaginisme secondaire

Le vaginisme secondaire est moins fréquent. Il apparaît chez une femme qui n’avait pas de difficultés à avoir des rapports sexuels auparavant. Il est souvent lié à un psycho-traumatisme assez grave. Cela peut être un deuil, une perte d’emploi, un traumatisme sexuel. Le vaginisme est donc plus difficile à traiter, à l’inverse des dyspareunies, qui ont souvent une cause physique (mycose, verrues génitales ou condylomes, endométriose, fibrome utérin…).

Vaginisme : des solutions existent !

Même si ce sujet est très intime, il ne faut pas hésiter à consulter dès le début du problème. Il existe en effet des solutions simples, naturelles, non médicamenteuses, non douloureuses pour traiter ce problème. Le vaginisme est un des troubles sexuels qui se soigne le mieux.

Si vous souffrez de vaginisme, vous pouvez aborder ce sujet avec votre gynécologue, une sage-femme (il existe des sages-femmes sexologues -spécialistes des troubles sexuels-) ou votre médecin traitant. Le traitement repose sur une rééducation du périnée avec un kinésithérapeute spécialisé ou une sage-femme. Cette rééducation périnéale se fait à l’aide de dilatateurs de taille croissante. Le but n’est pas de dilater le vagin mais de regagner le contrôle par l’ouverture et la relaxation du vagin. Le Dr Robin explique : « apprendre à créer une contraction volontaire du périnée permet de prendre le dessus sur ce réflexe totalement inconscient ». Il faut compter quelques semaines à quelques mois de rééducation. Lorsque le vaginisme fait suite à un psycho-traumatisme, une thérapie de soutien psychologique doit accompagner la rééducation du périnée.

Les techniques de relaxation pour soulager le vaginisme

Tout ce qui peut relaxer et amener à un lâcher-prise et à une levée des inhibitions est bénéfique : séances de sophrologie, hypnose et approches basées sur la pleine conscience, EMDR (Eye Mouvement Desensibilisation and Reprocessing, en français désensibilisation et le retraitement de l’information par les mouvements oculaires). Le Dr Robin souligne que cela améliore nettement le vaginisme chez certaines femmes, même sans rééducation.

Notes & sources :

(1) Lenaig Serazin-Orsini “Vaginisme, prise en charge et accompagnement par la sage-femme”

(2) Arch Sex Behav. 1990 Aug;19(4):389-408. Incidence and prevalence of the sexual dysfunctions: a critical review of the empirical literature. Spector IP1, Carey MP. Managing Pregnancy and Delivery in Women with Sexual Pain Disordersjsm_2811 1726..1735 Talli Y. Rosenbaum, MSc* and Anna Padoa, MD† DOI: 10.1111/j.1743-6109.2012.02811.x J Sex Med 2012;9:1726–1735

(3) Lahaie M-A, Boyer SC, Amsel R, Khalifé S, Binik YM. Vaginismus: A Review of the Literature on the Classification/Diagnosis, Etiology and Treatment. Women’s Health. 2010;6(5):705-719. doi:10.2217/WHE.10.46

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