Les dyspareunies sont des douleurs génitales récurrentes et/ou persistantes qui surviennent pendant ou après un rapport sexuel avec pénétration. La souffrance ressentie peut être telle que la pénétration est parfois impossible.
Ce ne sont pas des cas isolés : environ 20% de femmes souffriraient de ces symptômes. Si dans certains cas, les douleurs pelviennes peuvent être d’origine psychologiques, ces douleurs peuvent également être pathologiques, physiologiques et physiques. Les dyspareunies peuvent donc être liées à de multiples facteurs.
Si vous ressentez des douleurs au niveau pelvien pendant la pénétration, vous êtes peut-être atteinte de dyspareunie. Cela peut arriver avec tous vos partenaires, seulement pendant certaines pratiques sexuelles, ou encore à certains moments de votre vie.
Mais, rassurez-vous, comme la dyspareunie est un trouble psychosomatique ou organique, il est parfois possible de la soigner et de soulager les douleurs.
Les dyspareunies peuvent également être classées en deux grandes catégories : primaire et secondaire :
Deux types de douleurs sont liés à la dyspareunie : celles ressenties dès l’entrée du vagin et celles qui surviennent lorsqu’il y a pénétration profonde.
De multiples facteurs peuvent être à l’origine des dyspareunies. Ils sont parfois passagers et rapides à traiter ou, au contraire, plus lourds et prendront du temps à disparaître. Voici quelques causes qui sont souvent associées aux douleurs pendant la pénétration vaginale :
Ces sources de douleurs alliées à des traumatismes psychologiques ou physiques peuvent aboutir au vaginisme. Le vaginisme est une dyspareunie d’intromission, c’est-à-dire que les muscles de l’entrée du vagin se contractent, rendant la pénétration impossible.
Les causes psychologiques peuvent également être nombreuses : agression, éducation rigide sur la sexualité, peur du coït, dégoût de soi, perte de désir, appréhension d’un pénis d’une trop grande taille, un traumatisme post-accouchement, etc.
Une dyspareunie peut avoir des répercussions importantes sur la vie d’un couple hétérosexuel s’il n’y a pas assez de communication. Il est essentiel de pouvoir communiquer avec son partenaire, afin qu’il ajuste ses comportements aux douleurs ressenties.
Un acte sexuel n’engage pas forcément la pénétration vaginale ! Il existe mille et une façons de prendre et de donner du plaisir. De plus, une étude menée par la docteure Laurie Mintz révèle que 80 à 95% des femmes atteignent l’orgasme grâce à une stimulation clitoridienne, qu’il y ait ou non pénétration1.
Alors, écoutez-vous et ne vous forcez pas. Ce n’est pas normal d’avoir mal pour satisfaire votre partenaire. Mais si vous sentez que votre compagnon n’est pas à l’écoute ou qu’il vous culpabilise, il n’y a pas beaucoup de solutions. De nombreuses femmes ont affirmé que leurs dyspareunies ont cessé lorsqu’elles ont trouvé un autre partenaire.
A chaque cas, sa solution. Ou plutôt, ses solutions. En général, la majorité des symptômes de dyspareunies se traitent en combinant plusieurs soins. Pour soigner les douleurs, il existe de nombreuses solutions :
Si vous souffrez, la première étape est d’aller consulter un spécialiste du vaginisme et de la dyspareunie. Il existe des professionnels experts répertoriés sur le site lesclesdevenus.org : gynécologues, sexologues, psychothérapeutes, sages-femmes... N’hésitez pas à vous y rendre si votre médecin actuel ne prend pas au sérieux vos douleurs vaginales.
Si le problème persiste, il existe un traitement très efficace : la communication. Communiquer avec votre partenaire afin de trouver de nouvelles pratiques. Sexe oral, jeux avec les doigts, caresses, utilisation de vibromasseurs, l’arrêt de certaines positions voire l’arrêt total de la pénétration. Soyez inventif, le sexe est là pour ça !
(1) Dr. Laurie Mintz de l’université de Floride, « Becoming Clitorate » (2018)