Maux de ventre, maux de tête, troubles digestifs ou fatigue exacerbée… face à ces douleurs classiques pendant les règles, nombreuses sont les femmes à s’en remettre aux médicaments les plus courants. De l’antalgique à l’anti-inflammatoire, ces « remèdes » pour les douleurs menstruelles sont disponibles en vente libre, donc sans ordonnance, mais l’automédication n’est pas sans risque1.
En cas de doute, l’avis d’un médecin ou d’un pharmacien permet de ne pas se mettre en danger et de trouver le traitement le mieux adapté aux symptômes des règles douloureuses. Focus sur les 5 erreurs à éviter lorsque l’on choisit de s’autoadministrer des médicaments.
L’aspirine est l’un des médicaments les plus utilisés en automédication pour les douleurs de règles : à la fois antalgique (antidouleur), antipyrétique (contre la fièvre) et anti-inflammatoire quand il est pris à forte dose, ce médicament ressemble au remède miracle.
Mais l’aspirine présente un inconvénient majeur pendant les règles : il fluidifie le sang et peut provoquer des hémorragies. Il est donc recommandé de ne jamais y recourir pendant les menstruations.
Quand les règles sont très douloureuses, les femmes n’ont souvent qu’une seule envie : celle d’être rapidement soulagées. La tentation d’avoir recours à des médicaments dont on a testé l’efficacité antidouleur peut être grande…
Il est important de garder en tête que certaines molécules qui ont pu être prescrites dans le cadre d’autres situations ne sont pas sans danger. C’est par exemple le cas des solutions à base de codéine.
Elle est performante contre toutes sortes de douleurs (c’est un dérivé de la morphine), mais elle peut entraîner un phénomène d’addiction.
De la même manière, il faut être vigilante sur l’utilisation des AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens). En cas de règles douloureuses, les femmes privilégient souvent l’AINS le plus répandu (l’ibuprofène) en automédication, car son efficacité est largement reconnue.
Mais tous les AINS sont différents et n’ont pas les mêmes applications. Donc si l’on ne dispose pas d’ibuprofène chez soi, il convient de ne pas utiliser d'AINS prescrits dans le cadre d’une autre pathologie. Les contre-indications et effets secondaires pourraient être notables.
Une fois exclus l’aspirine, les médicaments à base de codéine ou les AINS prescrits pour d’autres maladies, il est tout à fait possible de recourir à l’automédication à partir des molécules classiques recommandées face aux douleurs de règles. Parmi elles, les plus utilisées sont le paracétamol, l’ibuprofène et le phloroglucinol (utilisé dans les comprimés antispasmodiques).
Mais là aussi, une certaine vigilance s’impose et l’erreur à éviter est de les consommer en excès. Vérifier les posologies (à savoir les dosages et la fréquence de prise) auprès d’un pharmacien est une très bonne habitude à prendre.
Les femmes s’entendent souvent dire qu’avoir mal pendant les règles est normal, mais si les douleurs sont fréquentes et intenses, il ne faut pas les minimiser et un rendez-vous chez le médecin s’impose. Cette consultation permettra d’écarter toute suspicion de pathologie telle qu’une endométriose ou la présence de kystes, et d'orienter la patiente vers des examens complémentaires si besoin.
Les dysménorrhées (le nom scientifique des règles douloureuses) peuvent aussi être soulagées par d’autres moyens.
Adapter son alimentation, pratiquer des exercices doux (yoga, marche), recourir à l’aromathérapie ou à la phytothérapie, consulter un ostéopathe… de nombreuses alternatives existent.
Certains dispositifs techniques innovants peuvent s’avérer efficaces. C’est le cas de l’électrothérapie qui peut s’utiliser par l’intermédiaire d'un patch, comme le modèle URGOGYN. Facile d’utilisation, il procure un soulagement rapide et durable et 95% des patientes l’ayant testé ressentent une amélioration de leurs douleurs menstruelles et le recommanderaient à leurs proches souffrant de douleurs menstruelles2.
(1) https://www.conseil-national.medecin.fr/patient/sante/automedication-bonnes-pratiques
(2) Essai clinique monocentrique, contrôlé, randomisé en double aveugle et cross over, versus sham (dispositif placebo), destiné à évaluer l'efficacité et la tolérance d’un dispositif de stimulation nerveuse électrique transcutanée (TENS) chez 40 femmes présentant une dysménorrhée primaire de février à septembre 2020. Numéro ID RCB : 2019-A02167-50.